La naissance d’un enfant est souvent décrite comme un moment magique, empli de bonheur. Pourtant, de nombreuses femmes (et parfois leurs partenaires) vivent cette période avec fatigue, confusion, tristesse ou angoisse. Le post-partum — ou période qui suit l’accouchement — est une phase de bouleversements intenses, aussi bien physiques qu’émotionnels.

Qu’est-ce que le post-partum ?

Le post-partum débute après l’accouchement et peut durer plusieurs semaines à plusieurs mois, voire plus. C’est une période de transition profonde : le corps se remet, les repères changent, les nuits sont courtes, et l’identité personnelle évolue.

Ce bouleversement peut être source de vulnérabilité, même lorsque tout se passe « bien » d’un point de vue médical.

Les difficultés émotionnelles en post-partum

Chaque femme vit le post-partum à sa manière, mais certaines difficultés sont fréquentes :

  • Fatigue extrême et épuisement nerveux
  • Sentiment de solitude ou d’isolement, même entourée
  • Doutes, culpabilité, peur de ne pas être « une bonne mère »
  • Changements dans le couple ou conflits liés à la répartition des rôles
  • Perte de repères ou d’identité personnelle
  • Baby blues (touchant 50 à 80 % des mères dans les jours suivant l’accouchement)
  • Dépression post-partum (plus profonde, durable, et nécessitant un suivi)

Ces ressentis sont légitimes. Ils ne signifient pas un échec, mais traduisent une surcharge physique, émotionnelle et psychique que l’on peut soulager avec une écoute adaptée.

Pourquoi consulter en post-partum ?

La parole en thérapie permet :

  • D’exprimer ce que l’on n’ose pas dire ailleurs : colère, ambivalence, tristesse, regrets…
  • De retrouver une place à soi, au-delà du rôle de mère
  • D’accueillir les émotions sans jugement
  • D’évacuer les attentes sociales irréalistes autour de la maternité parfaite
  • De restaurer la confiance en soi et en son lien avec son bébé

L’accompagnement post-partum ne s’adresse pas seulement aux mères en grande détresse : il est aussi utile pour prévenir l’épuisement, retrouver du sens, du calme et un espace pour souffler.

Et le co-parent ?

Le post-partum impacte également le partenaire, parfois mis de côté dans l’accompagnement. En thérapie, je propose aussi un soutien aux conjoint(e)s, pour :

  • Comprendre ce que traverse la mère
  • Exprimer leurs propres émotions, souvent refoulées
  • Trouver leur place dans la dynamique familiale

Être mère ne signifie pas être invulnérable. L’épuisement ou le mal-être ne font pas de vous une mauvaise mère. Bien au contraire, demander du soutien est un signe de force et de respect envers soi-même.

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