Biais cognitifs

Les biais cognitifs sont des mécanismes psychologiques et des schémas de pensée qui peuvent nous conduire à prendre des décisions illogiques et irrationnelles. Ils sont le résultat de l’évolution de notre cerveau, qui cherche à simplifier le traitement de l’information complexe en utilisant des raccourcis mentaux. Bien que ces raccourcis puissent être utiles, ils induisent une distorsion de la réalité sans que nous en soyons vraiment conscients. Ces biais et leur impact sont théorisés par les psychologues Amos Tversky et Daniel Kahneman.

Quelques exemples :

  • Biais de confirmation: rechercher et ne prendre en considération que les informations qui confirment ses croyances et ignorer celles qui les contredisent. Efforcez-vous de suspendre votre jugement et laissez-vous le temps d’étudier le contexte sous tous les angles.
  • Biais d’ancrage: utiliser la première information acquise sur le sujet comme référence. Recherchez toutes les informations sur le sujet concerné.
  • Biais de disponibilité: se contenter des informations qui sont déjà à votre disposition. Prenez le temps de vous détacher de la situation et de rationaliser les faits. Analysez votre façon de penser pour trouver dans votre raisonnement où le biais de disponibilité entre en jeu.
  • Biais d’attribution: tirer des conclusions hâtives. Prenez le temps de réunir d’autres informations pour vous assurer la bonne décision.
  • Biais d’autorité: craindre de contredire les figures « d’autorité ». Préparez bien votre argumentation avec tous les éléments nécessaires avant de la délivrer.
  • Biais d’auto-complaisance: s’attribuer le mérite de ses réussites et attribuer ses échecs à des facteurs extérieurs défavorables. Analysez l’ensemble des faits pour avoir une vision globale et consciente de vos actions.
  • Effet de halo: faire une généralisation erronée à partir d’une seule caractéristique d’un objet ou d’un individu. Prenez du recul, cherchez tous les faits avant d’avoir un jugement.
  • Biais de négativité: donner plus de poids aux expériences négatives qu’aux expériences positives. Rappelez-vous toutes vos expériences positives sur le sujet.
  • Biais de statu quo: vouloir maintenir une situation dans son état actuel. Donnez-vous du temps pour rendre conscients les éléments à partir desquels vous tentez de raisonner ou de prendre une décision.
  • Biais de conformisme: penser et agir comme les autres le font. Identifiez les situations de recherche d’une décision conforme à celle donnée par le groupe pour savoir si vous étiez vraiment d’accord.

 

Stratégies pour atténuer les biais cognitifs

Bien que les biais cognitifs soient profondément ancrés dans notre fonctionnement mental, il existe des stratégies pour les atténuer et améliorer la prise de décision :

  • Processus de décision structurés: Utiliser des méthodes de prise de décision systématiques, comme les analyses de coûts-bénéfices et les matrices de décision, peut aider à minimiser l’influence des biais,
  • Prise de perspective : Considérer différents points de vue et chercher activement des informations qui contredisent nos croyances peut équilibrer notre jugement. Sourcer l’information !
  • Conscience de soi : Reconnaître l’existence des biais cognitifs et être conscient de leurs effets potentiels peut aider à les réduire.

 

Reprendre le contrôle avec la thérapie de l’Enfant Intérieur

Les expériences traumatiques ou marquantes de l’enfance peuvent être à l’origine de nombreux biais cognitifs. La thérapie de l’enfant intérieur permet de revisiter ces expériences et de comprendre comment elles influencent les schémas de pensée actuels. En guérissant ces blessures, il est possible de réduire l’influence des biais cognitifs et de prendre des décisions plus rationnelles et en toute conscience.

La thérapie de l’Enfant Intérieur peut s’appuyer sur différentes techniques :

  • Visualisation : Cette technique implique d’imaginer et de dialoguer avec son enfant intérieur pour comprendre ses besoins et ses émotions.
  • Écriture thérapeutique : Écrire des lettres à son enfant intérieur ou tenir un journal peut aider à exprimer et à traiter des émotions refoulées.
  • Thérapie par le jeu : Utiliser des activités créatives et ludiques pour reconnecter avec des souvenirs et des sentiments de l’enfance.
  • Dialogue interne : Apprendre à distinguer la voix de l’Enfant Intérieur de celle de l’Adulte pour mieux gérer les réactions émotionnelles.

 

Références

Arnaud, B. & Mellet, É. (2019). Outil 6. Dépasser ses biais cognitifs. Dans : , B. Arnaud & É. Mellet (Dir), La boîte à outils de la psychologie positive au travail (pp. 28-31). Paris: Dunod.

Gigerenzer, G., & Gaissmaier, W. (2011). Heuristic Decision Making. Annual Review of Psychology, 62, 451-482.

Kahneman, D., & Tversky, A. (1979). Prospect Theory: An Analysis of Decision under Risk. Econometrica, 47(2), 263-291.

Tversky, A., & Kahneman, D. (1974). Judgment under Uncertainty: Heuristics and Biases. Science, 185(4157), 1124-1131.

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