Lorsque l’anxiété empêche un enfant ou un adolescent de se rendre à l’école, les familles comme les équipes éducatives se sentent souvent démunies. Le refus scolaire anxieux (RSA) n’est ni une faute parentale, ni un problème d’autorité ou de pédagogie. Il s’agit d’une souffrance réelle qui demande du temps, de la compréhension et un accompagnement adapté.
Parents et école sont deux alliés essentiels dans ce processus : chacun, à sa manière, peut contribuer à aider l’enfant à retrouver confiance.
Le rôle des parents : être un point d’ancrage
Les parents jouent un rôle de soutien sécurisant pour leur enfant. Concrètement, cela peut passer par :
- Accueillir les émotions de l’enfant sans minimiser sa peur ni la dramatiser.
- Maintenir un climat rassurant à la maison, avec des routines simples et prévisibles.
- Garder un dialogue ouvert avec leur enfant, même quand celui-ci reste silencieux ou fermé.
- Être en lien avec les professionnels de santé et l’école pour que chacun avance dans la même direction.
Il ne s’agit pas de « trouver la solution tout seul », mais d’offrir une présence constante et bienveillante à l’enfant.
Le rôle de l’école : une ressource précieuse
L’école, de son côté, peut être un lieu de soutien et de réassurance. Les enseignants et les équipes éducatives, souvent en première ligne, peuvent aider en proposant :
- Des aménagements progressifs (horaires adaptés, reprise par petites étapes, accompagnement par un adulte référent).
- Une écoute attentive des besoins de l’enfant, dans la mesure du possible.
- Un travail en partenariat avec la famille et, si nécessaire, avec des professionnels extérieurs.
Chaque établissement a ses contraintes, mais aussi sa capacité à s’adapter. L’important est de trouver ensemble des ajustements réalistes qui permettent à l’enfant de renouer progressivement avec sa scolarité.
Une démarche de coopération
Le RSA se traverse rarement seul. C’est en créant une alliance entre l’enfant, la famille, l’école et le thérapeute que le chemin devient plus fluide. Chacun apporte sa contribution, dans un climat d’écoute et de compréhension mutuelle.
Il n’y a pas de recette unique : chaque enfant avance à son propre rythme. L’essentiel est de se sentir soutenu et entouré dans ce processus.
Le refus scolaire anxieux est une épreuve, mais il peut aussi être l’occasion de renforcer les liens de confiance entre l’enfant, ses parents et l’école. En travaillant ensemble, dans un climat de respect et de bienveillance, il devient possible d’aider l’enfant à retrouver petit à petit le chemin de l’école et de la sérénité.